Les différentes formes de commerce organisé

De nombreuses formes de commerce organisé existent, parfois inconnues aux yeux du grand public. Zoom sur 3 d’entre elles, les coopératives, les franchises et la commission-affiliation.

Les coopératives

Les coopératives sont la plus ancienne forme de commerce organisé, les premiers groupements étant nés à la fin du XIXème siècle. Elles représentent aujourd’hui près d’un quart du commerce de détail français (Super U, Mr Bricolage…).

Droits d’entrée

L’entrée dans une coopérative se fait en achetant une part du capital, souvent bien inférieure au droit d’entrée qui peut être demandé par un franchiseur. Les adhérents doivent en plus s’acquitter d’une cotisation annuelle souvent égale à 1 ou 2% du chiffre d’affaires de la coopérative. Cependant, cette cotisation est parfois fixée au préalable. D’autres frais, plus variables, sont facturés par la suite selon les besoins du coopérateur, par exemple des catalogues.

Election des administrateurs

Chaque année, les membres élisent les administrateurs qui vont diriger la coopérative lors d’une assemblée. Le principe du vote est que chaque adhérent a une voix, quel que soit son statut dans la coopérative. Pour les coopératives de plus grande importance, cette assemblée est souvent élue pour une plus longue durée.

Mode de fonctionnement

De nombreuses coopératives ont des centrales d’achats et de référencements afin de stocker les produits et de les redistribuer aux adhérents.
Certaines enseignes font signer un « contrat d’enseigne » aux adhérents, contrat qui se rapproche du contrat de franchise signé entre un franchiseur et un franchisé. En effet, certaines grandes coopératives ont un fonctionnement qui peut se rapprocher de celui d’une franchise. Dans ce cas là, les structures sont plus lourdes et les adhérents ont moins un rôle de dirigeant.
Même avec un contrat d’enseigne, les adhérents n’ont pas de véritable obligation envers la coopérative. Cela signifie qu’ils peuvent passer d’une enseigne à l’autre sans aucune contrainte. Si cette souplesse peut se révéler un avantage (par exemple, pas besoin de passer par une rupture de contrat pour quitter la coopérative), elle a surtout tendance à nuire à la stabilité des coopératives.

2. Les franchises

Les franchises

La franchise est de loi la formule la plus connue de commerce organisé (Domino’s pizza, 8 à huit…). Parfois considéré comme rigide, le système de la franchise tend véritablement à se démocratiser et les franchisés ont de plus en plus leur mot à dire.

L’entrée en franchise

Pour entrer en franchise, le franchisé devra d’abord séduire le franchiseur lors d’un entretien. Ce n’est pas toujours simple car la concurrence entre les candidats est rude, et le recrutement véritablement exigeant. De plus, le franchisé devra s’acquitter du paiement de droits d’entrée souvent élevés (estimé aux alentours de 10 000€) ainsi que de royalties (redevances fixes ou proportionnelles au chiffre d’affaires).

Le contrat de franchise

Lors de l’entrée en franchise, le franchiseur et le franchisé signent un contrat en franchise. Celui-ci stipule que le franchiseur devra apporter assistance, aide et conseils au franchisé pendant toute la durée du contrat, qui varie souvent entre 3 et 8 ans.

Fonctionnement

Les franchiseurs sont à la tête du réseau de franchise, même si les franchisés font de plus en plus entendre leurs voix. Un peu comme dans les coopératives, plus la structure est importante et moins les franchisés peuvent participer aux décisions. En effet, dans les très grandes franchises il n’est pas rare que le franchisé n’ait jamais rencontré son franchiseur mais soit toujours passé par un directeur régional.

3. La commission-affiliation

La commission-affiliation

Ce récent système est très complexe car certains l’apparentent à une forme de franchise, d’autres préfèrent faire une distinction. Beaucoup d’enseignes en prêt-à-porter font appel à la commission-affiliation, comme Mango, Morgan…

Principe

Le franchiseur place ses stocks chez un commerçant dit « affilié ». En échange, il versera à ce commerçant des commissions, le plus souvent égal à environ 35% du prix de vente des articles. Cette formule permet d’éviter au commerçant de gérer lui-même ses stocks, c’est-à-dire qu’il ne se retrouvera pas avec des invendus, le franchiseur lui reprenant la marchandise non vendue. L’inconvénient est que le commerçant y perd quelque peu en indépendance.

Une meilleure gestion des stocks

Avec ce système, le commerçant n’est plus obligé de consacrer autant de temps à l’approvisionnement de son magasin en marchandises. La commission-affiliation s’attaque à l’un des plus gros travers de la franchise, le renouvellement des stocks. En effet, dans le cadre d’une franchise c’est le franchisé qui s’occupe de renouveler ses stocks. Dans le cas d’une commission-affiliation, dès que la quantité d’un article diminue, une commande est automatiquement passée car le commerçant affilié est en contact permanent avec son franchiseur via Internet. A l’inverse, si le stock est trop important, ce ne sera donc pas la faute du commerçant, mais bien du franchiseur. Celui-ci est donc véritablement impliqué dans l’affaire de ses commerçants car en cas de mauvaise gestion des stocks (article démodé livré en trop grand nombre par exemple) lui aussi perd de l’argent.
Ce système séduit de plus en plus, même si certains estiment qu’il réduit encore un peu plus la liberté du commerçant.

4. Les concessions

Relativement proche de la franchise, le système de la concession est basé sur un contrat de concession liant un concédant et des concessionnaires. Le concédant propose la distribution de produits et/ou services à un concessionnaire en lui donnant la possibilité d’exploiter un concept et les signes de reconnaissance du réseau.

Cette forme de commerce organisé est moins contraingante que le système de franchise. En effet, le concessionnaire ne doit ni s’acquitter de droits d’entrées ni payer de royalties au concédant pour rejoindre le réseau. Le texte de la loi Doubin est applicable à la concession

5. Autres formes de collaboration

Le partenariat

Assurément la plus souple des formes de commerce organisé, le partenariat est une relation commerciale établie entre deux parties mais sans principes clairement définis. La signature d’un contrat n’est pas obligatoire, ce qui facilite la rupture d’accords en cas de litige.

Aucun droit d’enregistrements ni royalty n’est demandé et le partenaire adhére en achetant un stock et/ou un concept et/ou du matériel.

Cette forme de commerce organisé est tout de même risquée car elle n’oblige à aucune exclusivité d’achats ni de ventes.

 

La licence

Cette forme de commerce est la plus simple. Le bénéficiaire de la licence a le droit d’exploiter une marque ou une enseigne sous certaines conditions en signant un contrat de licence avec la marque ou l’enseigne. Cette formule ne prévoit aucune assistance (aide à la vente, à la communication, aux porcess…)

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