A titre expérimental, le groupe Lidl annonce l’ouverture de 76 de ses 1 500 magasins français le dimanche. Les syndicats s’y opposent.
N°1 du hard discount en France, Lidl est, comme tous ses concurrents (Leaderprice, Aldi, Dia, Netto
) confronté au retour en grâce des distributeurs traditionnels (Leclerc, Carrefour, Auchan) engagés depuis plusieurs années dans une stratégie agressive de baisse des prix.
A l’arrivée, Lidl ne gagne plus de nouvelles parts de marchés, limite son déploiement, et souffre, comme l’ensemble, des discounters, d’une image négative.
Appel à la grève vendredi
Pour reprendre l’avantage, Lidl tente de diversifier ses gammes de produits, d’agrandir la surface de ses magasins et de rendre ses rayons plus attrayants.
Autre parade possible : les ouvertures le dimanche. Elles seront testées, à partir du 1er juillet et pour une période de trois mois, dans 76 magasins « afin de répondre aux nouvelles habitudes de consommation et aux attentes des clients » annonce un porte-parole de la filiale Lidl France. Un projet que ne goûtent pas du tout les syndicats, CGT en tête qui redoute une nouvelle « dégradation des conditions de travail ».
Dans un communiqué, la CFDT annonce avoir appelé à une grève nationale vendredi prochain (13 juin) afin de pour « la manuvre de la direction pour mettre en place l’ouverture dominicale sans engager de négociations avec les instances représentatives ».
La CGT et FO sont parvenues, mercredi dernier, à faire bloquer l’entrepôt de Bordeaux avec ses marchandises de manière à perturber « l’approvisionnement des magasins ».
De son côté, la direction assure que le travail dominical se fera « sur la base d’un volontariat non définitif et que les salariés qui travailleront ce jour-là bénéficieront d’une majoration de 25 % sur leur paye ».