Sébastien Maigre, gérant de l’enseigne Happy Cash

Lors de notre dernière interview, Sébastien Maigre, directeur de l’enseigne Happy Cash, nous confiait qu’avant d’être franchiseur, il était « avant tout un entrepreneur qui exploitait ses magasins ». Ce gérant d’enseigne nous donne son point de vue sur la réussite de son réseau.

Quel parcours professionnel vous a permis d’exercer les responsabilités que vous avez aujourd’hui au sein de l’enseigne Happy Cash?
Ancien pilote d’avion d’affaires, j’ai commencé cette activité comme franchisé Cash Converters en 1996 à la Rochelle, avec des résultats qui étaient parmi les meilleurs du réseau. Au dépôt du bilan de Cash Converters, j’ai suivi l’ancien master franchisé du sud ouest qui est à l’origine de l’enseigne Easy Cash.

Comment est né Happy Cash? Quelles sont les principales étapes de la construction de l’enseigne ?
En septembre 2001, j’ai racheté pour un euro symbolique 60% des parts d’un magasin de 80 m² proche du dépôt de bilan, situé dans le centre de la Rochelle.
Très vite, je me suis rendu compte que les petites surfaces avaient un fort potentiel. Dès le mois de novembre, j’en informais Easy Cash, qui n’y voyait aucun avenir et m’a demandé de m’en séparer. Devant mon refus, mon contrat chez eux n’a pas été renouvelé, alors que mon magasin était leader sur le réseau avec l’une des surfaces de ventes les plus petites.
Convaincu de ce modèle économique, je crée en 2002 la holding Happy Cash, intégrant mes magasins de Nantes et Rochefort.
En 2005, nous enregistrons la création de deux nouveaux magasins dont Niort en promotion interne.
2006, nous ouvrons 3 nouveaux points de vente sur Nantes, Royan et La Rochelle.
Ensuite en 2007, d’anciens salariés prennent leur indépendance et s’implantent sur Vannes et Orléans.
Fin octobre, une franchisée d’un réseau concurrent nous rejoint après plus de 3 ans de galères…
A la fin 2008, je prévoie de lancer mon enseigne dans une démarche de développement national.

Selon vous, quels sont les avantages de Happy Cash?
Avant d’être franchiseur, je suis un entrepreneur qui exploite ses magasins. Je suis convaincu que c’est un gros avantage car mes soucis, mes préoccupations, mes réflexions sont les mêmes que mes franchisés et cela se traduit par des réunions d’animation très vivantes.
Le montant de notre droit d’entrée de 10 000 € nous semble être un atout important. Même si on nous a parfois dit qu’une « franchise pas chère » pouvait être assimilée à une « franchise au rabais », nous restons dans cette dynamique qui nous permet de ne pas être tentés par des candidats sur lesquels nous aurions des doutes ou qui nous proposeraient des projets d’entreprises non-conformes à notre stratégie. De plus, cela donne à nos collaborateurs, notamment les jeunes qui n’ont pas toujours la capacité financière, de devenir entrepreneur. Notre dernier recrutement est un jeune de 26 ans.
Happy Cash est le 1er réseau à avoir testé et mis en place des structures de Cash en pôle urbain. Malgré la concurrence, Happy Cash bénéficie de 5 ans d’expérience sur l’implantation des City.
L’intégration de Mariannick, en provenance d’un réseau, qui a rapidement connu une amélioration de son chiffre d’affaires et de sa marge suite à un audit et complément d’information, laisse penser que notre expertise est plus pointue.
Il faut également souligner les développements réalisés sur les outils qui permettent de mettre à disposition une solution extrêmement complète en gestion commerciale, passerelle comptable, gestion du personnel…
Enfin, Happy Cash est à l’initiative de nombreuses nouveautés dans le concept cash :

  • concept City,
  • vente d’extension de garantie,
  • système de reprise sous conditions des DVD,
  • partenariat avec une association caritative (Chaîne de l’espoir),
  • carte de parrainage,
  • création d’une association Happy synergie pour que chaque partenaire soit source d’idée pour le réseau et pour mutualiser nos coûts de formation et de communication,
  • centre d’achat et entrepôt de stockage.

2. Recrutement et développement chez Happy Cash

Quels sont les critères que vous privilégiez pour recruter des candidats franchisés ?
L’envie, la motivation, l’intégrité des candidats sont des critères importants. Le montant de notre droit d’entrée chez Happy Cash nous permet de dire que la capacité financière du candidat a beaucoup moins d’importance que qu’il peut nous apporter par ses commentaires, ses envies, ses critiques, ses idées, sa participation active à la vie du réseau. En contre partie, nous lui apportons un savoir-faire, une formation, une expérience et des outils.

Selon vous, quelles sont les clés pour réussir et faire perdurer son enseigne franchisée ?
Moralité, intégrité, écoute, créativité et « esprit critique » permettent d’anticiper les modifications de notre marché.

Quelle est la stratégie de développement de Happy Cash?
Avec l’objectif de maintenir l’esprit du réseau tel qu’il est actuellement, nos réunions d’animation sont des rendez-vous d’écoute et d’échanges très constructifs pour notre marché.
Nous avons ouvert 13 magasins par le bouche à oreilles et en promotion interne. Depuis janvier 2008, nous sommes sortis du bois et présentons notre savoir-faire à qui veut nous écouter, dans le cadre d’un budget très modéré. Nous restons dans cette dynamique qui ne nous contraint pas à ouvrir des magasins à toutes fins.

Combien de nouvelles implantations sont prévues au cours de l’année 2008 ?
Compte tenu de ce qui a été dit précédemment et de la difficulté à trouver des locaux, nous serions revis d’ouvrir 3 ou 4 magasins avant la fin de l’année.

Selon les derniers chiffres de la Fédération Française de la Franchise, le secteur est en bonne santé. Qu’en pensez-vous ?
Notre métier nécessite d’acheter « au bon prix », le prix du jour n’étant pas forcément celui du lendemain. Notre marché est effectivement en plein essor, mais il est beaucoup plus tendu qu’il y a encore quelques années. Il est plus mature, plus concurrentiel.
Nous sommes convaincus que demain, seuls les vrais professionnels pourront tirer leur épingle du jeu.

3. Témoignage de Mariannick GUEST – Happy Cash Laval

« Mon projet a vu le jour en fin 2003.
N’étant pas du métier, j’avais décidé de rejoindre un réseau. Mais malheureusement, je n’ai pas fait le bon choix : formation, écoute, assistance ne correspondait pas du tout à mes attentes.
Pendant plusieurs années, j’ai maintenu à flot mon entreprise grâce à une importante débauche d’énergie. Mais avec des résultats inférieurs aux prévisionnels et sans pour cela faire réagir la tête de réseau.

La situation ne pouvait continuer. Quelques mois plus tard, en octobre 2007,  j’étais totalement « libérée » de cette enseigne. Mais pas sauvée pour autant, car j’avais bien identifié que mes compétences « métier » n’étaient pas suffisantes pour me permettre de redresser la situation.
J’ai pris contact avec Sébastien MAIGRE, qui bénéficiait d’une très bonne image.
Après avoir étudié notre façon de travailler, il a apporté avec son équipe quelques fondamentaux Happy Cash.

Je me souviens du commentaire d’une de mes collaboratrices : « Monsieur MAIGRE nous a appris plus en quelques jours que les prédécesseurs en plus de 3 ans ».
Quelques semaines plus tard, j’ai déjà pu constater une nette amélioration de mon chiffre d’Affaires, mais également de ma marge.

Au 1er trimestre 2008, mon chiffre d’affaires et ma marge ont progressé de plus de 12 points.

Même s’il reste encore beaucoup à faire, j’ai trouvé le réseau qui me convient avec des gens compétents, disponibles et à l’écoute. »

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